Arica est la première ville chilienne une fois passée la frontière péruvienne. Arica, ce sont 170 000 habitants et un port planté le long de cette côte désertique.
Allez observer les lions de mer dans le port !
Cette ville provinciale du bout du Chili n’a en fait pas vraiment un grand intérêt en elle-même.
À moins peut-être que vous ne soyez un surfeur. La ville est en effet réputée pour ses vagues. Le long de ses plages, face au Pacifique, vous apercevrez toujours quelques 4×4 surmontés de planches de surf, et au loin, la silhouette massive d’un cargo. C’est en somme la carte postale d’Arica. Il y a bien pire, vous me direz !
Si vous n’avez pas de combinaison, il faut être un tantinet motivé pour goûter aux joies de la baignade. Les eaux du Pacifique sont fraîches ici. Il faut savoir que toute cette partie de la côte est bordée par le courant froid de Humboldt. Nous avons beau être dans une zone tropicale, le Pacifique ici est encore plus frais que l’Atlantique à Nantes.
Ce front de mer est tout de même agréable et reposant. Le port de pêche est peut-être le coin le plus intéressant de la ville. Levez-vous tôt le matin pour aller observer l’animation qui y règne : les pêcheurs revenus de la mer vendent leurs poissons frais. Ils nettoient les prises de la journée faisant ainsi la joie des pélicans et des lions de mer ! Oui, vous en verrez une petite troupe batifolant dans l’eau au pied des pêcheurs nettoyant son poisson. De la nourriture servie sur un plateau pour eux !
Certains repus dorment dans une improbable position sur les rochers. Demandez à un pêcheur des restes pour régaler cette meute remuante !
Les pélicans, quant à eux, essayent d’avoir des restes, la compétition est rude ! À côté de cette animation, dans la baie, les navires de pêcheurs se reposent avant une nouvelle aventure.
Que voire à Arica ?
Autre curiosité, une église construite par Gustave Eiffel ! Une cathédrale ayant plus la dimension d’une église d’une petite commune.
Arica fut le terminus d’une ligne de chemin de fer au départ de La Paz. Un musée récapitule l’aventure. Il faut savoir que la zone a longtemps appartenu à la Bolivie. Celle-ci perdit cette région et son unique accès à la mer suite à une guerre contre le Chili au XIXe siècle. Un vrai traumatisme national. Depuis, la Bolivie n’a eu de cesse de réclamer cette terre perdue.
Il faut dire que le territoire bolivien était auparavant bien plus important, le pays était un des plus grands du continent. Mais voilà, la Bolivie perdit plusieurs guerres contre le Chili, le Brésil et le Paraguay.
Suite à la défaite de la Bolivie face au Chili en 1880, ce dernier pays proposa la construction d’une ligne de chemin de fer afin que la pilule passe mieux. Cependant, après quelques années, la ligne, faute d’entretien, fut abandonnée. Nous ne sommes pas loin d’une arnaque caractérisée…
Un musée rappelle cette guerre perdue. Celui-ci est situé sur un rocher dominant la baie : el Morro. Voilà l’occasion de faire une belle balade. Par contre, pour le musée, laissez tomber, il n’en vaut pas la peine !
Arica est aussi une base pour se rendre dans le Parc National Lauca. Situé près de la Bolivie, celui-ci offre un paysage de lagunes et de volcans à près de 5000 mètres. Des agences proposent des tours à la journée ou de plusieurs jours. Vous pouvez aussi vous rendre à Putre, un village situé non loin de l’entrée du parc.
Pour ma part, cette ville fut une courte étape sur la route du sud du Chili. Prochaine destination : Iquiqué, sa plage et ses villes fantômes !
Instinct Pratique
- Hôtel Sunny Days, Aravena 161. Bien situé non loin du terminal de bus, du marché et de la plage. Clean, mais un peu cher : 9 000 pesos le lit en dortoir.
- Pour manger, le plus simple est d’opter pour le marché Colon. Vous y trouverez de petits restaurants, mais aussi de quoi cuisiner !
- Pour visiter le parc de Lauca, essayez de trouver d’autres voyageurs pour partager la location d’une voiture. Bien plus pratique et pas si cher que cela !
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