Intervention en Syrie sabre au clair mais pour quoi faire

Mardi, 27 Août 2013 23:08 Pierre-Alain Clément
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Photo : Chip Somodevilla / Getty Images

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La perspective de l’utilisation de la force par les États-Unis contre le régime syrien est devenue en quelques jours très probable. La plus grande inconnue demeure en réalité la forme que prendrait cette  utilisation.

Aujourd’hui pas plus qu’hier, les États-Unis n’ont envie de s’impliquer dans le cauchemar syrien. Comme l’expliquait il y a trois jours Stephen Walt, « la possibilité que des armes chimiques soient utilisées font monter l’enjeu politique pour Obama mais ne change pas l’équation stratégique. » D’un strict point de vue pragmatique, comment lui donner tort ? Ces doutes sont partagés parmi les décideurs américains.

En effet, même si les chancelleries occidentales, en particulier britannique et française, rêvent de voir chuter Al-Assad pour des raisons qui peuvent être très bonnes, les obstacles sont nombreux. Dans l’ordre chronologique d’une intervention :

Dans ces conditions, comment expliquer la toute récente détermination des États-Unis à s’impliquer dans un conflit qu’ils évitent soigneusement depuis deux ans et demi ? Premièrement, les États-Unis ne vont probablement pas s’impliquer lourdement. Deuxièmement, cette implication est rendue de plus en plus pressante en raison des engagements précédents des États-Unis sur la question des armes chimiques. Nous reviendrons en détail sur ces deux points demain dans un second billet sur la Syrie.

 

Pierre-Alain Clément
Directeur adjoint de l’Observatoire de géopolitique

Chaire @RDandurand @UQAM

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