"Rares sont les gitans qui acceptent d'être tenus pour pauvres, et nombreux pourtant ceux qui le sont. Ainsi en
allait-il des fils de la vieille Angéline. Ils ne possédaient que leur caravane et leur sang. Mais c'était un sang jeune qui flambait sous la peau, un flux pourpre de vitalité qui avait
séduit les femmes et engendré sans compter. Aussi, comme leur mère qui avait connu le temps des chevaux et des roulottes, ils auraient craché par terre à l'idée d'être plaints. Le camp
stationnait à l'est de la ville, circulant au gré des expulsions ... " Extrait
 Dans un décor de banlieue, une
bibliothécaire est saisie d’un désir presque fou : celui d’initier à la lecture des enfants gitans privés de scolarité. Elle se heurte d’abord à la méfiance, à la raillerie et au mépris
qu’inspirent les gadjé. Mais elle finit par amadouer les petits illettrés, en même temps qu’elle entrevoit le destin d’une famille sur laquelle règne une veuve mère de cinq fils. Dans ce
troisième roman, Alice Ferney excelle à faire entendre les voix intérieures de ses personnages, leurs sentiments inavoués, leurs désirs brimés, leurs solitaires affrontements avec la
fatalité. |
Grâce et dénuement d'Alice Ferney
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