Plus une journée ne passe sans de nouvelles bisbilles et affrontements entre pro et anti Notre-Dame-des-Landes, le projet d’aéroport international visant à remplacer l’actuel aéroport de Nantes-Atlantique. Mais au fait, que prévoit le projet précisément et quels sont les arguments avancés de part et d’autre ?
Le projet en quelques données clés
Nom officiel : Aéroport du Grand-Ouest.
1963 : c’est l’année de la naissance du projet, inclu dans un vaste plan national d’aménagement pour contrebalancer l’hypercentralisation parisienne. Eh oui, même s’il fait beaucoup parlé de lui ces temps-ci, il ne date pas d’hier !
2017 : date prévue du transfert des activités de l’aéroport de Nantes vers l’aéroport du Grand Ouest.
556 Millions d’euros : le coût du projet, selon le Syndicat mixte d’études de l’aéroport.
Localisation : au nord-ouest de Nantes, sur plusieurs communes, dont celle de Notre-Dame-des-Landes, d’où son surnom actuel. Le site se trouve à 20 km de Nantes, 40 km de Saint-Nazaire et 80 km de Rennes.
Vinci : c’est l’entreprise désignée en décembre 2010 pour la conception, le financement, la construction et l’exploitation de Notre-Dame-des-Landes. Une concession de 55 ans.
Une nécessité technique ?
Vers la saturation de l’aéroport actuel ?
L’aéroport a enregistré un trafic de 3,2 millions de passagers en 2011, à la dixième position des aéroports français. Le trafic croit à un rythme régulier de 5% depuis deux décennies. Si la tendance se poursuit, la saturation est prévue pour 2020 avec près de 5 millions de passagers par an.
Ces prévisions d’augmentation du trafic sont très exagérées pour les opposants au projet qui mettent en avant les possibilités d’extension de l’aéroport actuel, l’augmentation du coût du carburant qui mettra un coup d’arrêt au développement du secteur aérien ainsi que les nombreux aéroports de province qui restent quasi-déserts.
L’aéroport est-il dangereux ?
L’unique piste de l’aéroport actuel est dans l’axe de la ville, obligeant les avions à survoler le centre-ville densément peuplé à basse altitude. Le risque d’accident grave est donc plus élevé qu’avec le projet de nouvel aéroport. Mais l’aviation civile classe l’aéroport actuel en catégorie A, la plus sure.
L’aspect environnemental
Les terres agricoles disparaissent au rythme de 2000 hectares par an dans le département de Loire-Atlantique. Une record national. Le nouvel aéroport rognerait à lui seul de 2000 hectares supplémentaires la surface agricole.
L’aéroport serait construit sur un site de haute valeur environnementale : au cœur d’une zone humide classée d’intérêt écologique, faunistique et floristique.
Le PDG de Vinci Airports, préfère mettre en avant un autre argument : son aéroport sera le plus écologique du monde à son ouverture avec un aérogare basse-consommation, un toit végétalisé…
Autre argument avancé par ceux qui soutiennent le projet : la réduction des nuisances sonores dans l’agglomération de Nantes.
Pour vous faire une opinion
Consultez cette vidéo de promotion du projet réalisée par l’entreprise en charge, Vinci…
… et une vidéo d’opposants au projet de nouvel aéroport.
Crédit photo : NDDL / Flickr cc.
Consultez la source sur Liligo.fr: Notre-Dame-des-Landes pour comprendre la controverse