La compagnie allemande Lufthansa n’y va pas par quatre chemins pour ce qui est d’évoluer pour faire face aux compagnies low cost : elle passera l’été prochain le relais sur une grande partie de ses liaisons à sa filiale low cost Germanwings, rebaptisée pour l’occasion New Germanwings.
L’augmentation du prix du kérosène et la concurrence de plus en plus agressive des compagnies low cost. Voilà ce qui a poussé la 1ère compagnie européenne à prendre des mesures radicales pour enrayer un déclin potentiel.
Sa stratégie : passer le relais de Lufthansa à New Germanwings sur tous les vols en Allemagne et certains en Europe ne passant pas par l’une de ses deux plate-formes de correspondance : Munich et Francfort.
Les chiffres permettent de prendre la mesure du changement opéré : Germanwings devrait transporté au terme de sa mue pas loin de 20 millions de passagers par an, contre « seulement » 7,5 millions sur l’année 2011.
- Destinations : 110, dont Paris CDG, Lyon, Nice et Bastia (30% des vols continentaux de Lufthansa)
- Flotte : de 32 à 90 avions
- Trafic : de 7,5 à 16 millions de passagers en 2015
- Chiffre d’affaires : 1,8 milliard d’euros à l’horizon 2015
A nouvelle stratégie, nouveaux tarifs
Il n’y aura pas de classe affaires à proprement parler mais la classe économique habituelle sera divisée en trois tarifs :
- Tarif « Basic » : équivalent au service low cost actuel, avec des billets aller simple à partir de 33 euros.
- Le tarif « Smart » : proche de la classe économique classique, mais avec un sandwich en guise de repas et un seul bagage en soute de 23 kilos maximum inclus.
- Le tarif « Best » : proche de la classe business de chez Lufthansa, avec check-in prioritaire, plus d’espace, repas complet et possibilité de prendre deux bagages en soute de 23 kilos maximum chacun. Entre 199 et 399 euros.
Les compagnies low cost n’ont qu’à bien se tenir !
Air France aussi poussée vers le modèle low cost
Air France devrait elle aussi se mettre au diapason dans les mois à venir, à l’en croire les déclarations récentes de son PDG au salon du voyage d’affaires à Paris.
« Les low-cost sont en train de dériver, pour une partie d’entre elles, vers des pratiques qui nous ressemblent un peu en s’attaquant à la clientèle affaires et nous, nous sommes obligés à l’inverse de faire des offres à options, afin de développer des recettes annexes. Pour Air France on y reviendra en janvier ou en février ».
Il y a quelques mois, la compagnie avouait avoir négligé la menace que les low cost font peser sur les compagnies traditionnelles.
Deux options seraient à l’étude par la direction du groupe pour riposter à la déferlante low cost : développer sa filiale hybride « mi-low cost-mi charter » Transavia et/ou la création d’une nouvelle compagnie low cost.
Affaires à suivre…
Consultez la source sur Liligo.fr: Lufthansa et Germanwings préparent une révolution dans le ciel européen