L’économie des pays développés ne sait plus comment créer des emplois.
En Europe, c’est la catastrophe. On y comptait en février plus de 26 millions de chômeurs, 1,8 million de plus que 12 mois plus tôt. La situation est intenable en Grèce et en Espagne (26 % des Espagnols sont sans emploi), mais elle est aussi préoccupante dans des pays comme la France (10,8 %) ou l’Italie. Les jeunes Espagnols, Italiens, Portugais et même Français émigrent à la recherche d’un avenir.
Les Américains s’en tirent un peu mieux grâce à une économie qui semblait avoir repris son souffle. Ce mouvement reste extrêmement fragile, comme le montre les récentes données de l’emploi. L’économie américaine ne compte que 88 000 emplois nets de plus en mars, alors qu’on en attendait 190 000. 663 000 personnes ont quitté la population active, découragés par les faibles perspectives d’emplois. L’annonce de ces résultats a plombé les cours boursiers et le doute vient de reprendre ses aises.
L’économie canadienne a perdu 54 500 emplois en mars, surtout des jobs à temps plein. Au cours des six derniers mois, la création d’emploi est chétive avec en moyenne 12 000 emplois nets de plus mensuellement. Une performance médiocre dont il ne faut pas s’étonner compte tenu du faible rythme de croissance de l’économie et des exportations en berne. Le déficit commercial du pays a en effet atteint 1 milliard de dollars en février.
Les données sur le Québec s’inscrivent dans la même tendance avec une perte de 17 000 emplois en mars. Les données sur le marché du travail se sont là aussi alignées avec les autres données économiques, qui ne sont guère reluisantes.
L’économie québécoise croît deux fois moins vite que la moyenne canadienne, le gouvernement doit s’attaquer à son déficit et multiplie les mesures d’austérité, nos partenaires commerciaux sont grippés, nos exportations ont baissé de 10 % (1 % de recul en Ontario) quand on les compare au niveau de 2008 et on constate une baisse du nombre de mises en chantier.
Et comme si cela n’était pas suffisant, on observe cette année une baisse de 14 % des investissements dans l’extraction minière, pétrolière et gazière. Ces investissements avaient plus que doublé entre 2009 et 2010.
Le gouvernement péquiste n’est évidemment pas responsable de la conjoncture international et du ralentissement du secteur minier. Mais l’incertitude qu’il a créé avec ses menaces de hausser les impôts miniers a contribué à l’état de marasme actuel.
Les moratoires en série ne créent pas des emplois et de la richesse et les hausse d’impôts ne sont pas un bon carburant pour repartir le moteur économique. Surtout pas dans une telle conjoncture où toutes les juridictions de battent pour des emplois de qualité, sinon des emplois tout court.
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