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La gestion navrante de Montréal

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Le Vérificateur général dresse un bilan navrant de la gestion des grands travaux à Montréal. Les chantiers de l’eau et de la voirie sont si mal gérés que l’état des infrastructures, déjà critique, risque d’empirer au cours des prochaines années, prévient Jacques Bergeron. Son rapport soulève des problèmes de gouvernance qui sont tout aussi importants que la collusion dans la métropole.

Les constats du Vérificateur général feront grincer des dents. Les rues de l’île souffrent d’un déficit d’investissement évalué entre 98,5 et 178 millions de dollars… par année. Pour toutes sortes de raisons aussi nébuleuses qu’inacceptables, la Ville connaît mal l’état de la chaussée, elle planifie mal les travaux et elle a dépensé à peine 40 % des sommes affectées à l’entretien et à la réfection des grandes artères en 2010 et en 2011.

Les élus ne disposent pas des informations nécessaires pour faire des choix éclairés. Le partage des compétences entre la ville centrale et les arrondissements provoque un embouteillage bureaucratique. Les réparations importantes sur les grandes artères sont faites par la ville centre, tandis que l’entretien relève des arrondissements. La cohésion se perd dans les fissures du bitume, avec le résultat qu’une grande artère sur cinq est en mauvais ou en très mauvais état.

La nuisance des entrepreneurs qui se partagent les contrats achève ce portrait d’une ville en déliquescence. À partir de l’année 2000, les quatre plus gros producteurs d’asphalte (Sintra, Beaver Asphalte, DJL et Simard Beaudry) se sont entendus ensemble pour se partager les marchés de Montréal, Longueuil, Laval et des couronnes nord et sud, fixer les prix de l’asphalte et les volumes de production des usines. Remarquez que la collusion courait au depuis 1995 au moins. «L’entente» de l’an 2000, une sorte de Paix des Braves pour les escrocs, a seulement poussé d’un cran la logique de «l’harmonisation», a expliqué un ancien dirigeant de Sintra et de Valmont Nadon Excavation, Gilles Théberge.

M. Théberge a décrit les rouages de ce petit cartel d’une redoutable efficacité qui a aussi déployé ses tentacules dans les contrats du ministère des Transports du Québec (MTQ), représentant un pactole de 3,2 milliards de dollars au cours des 15 dernières années.

Ni les fonctionnaires municipaux, ni ceux du MTQ ne se posaient de question sur le risque de collusion entre les fournisseurs, très peu nombreux, qui se partageaient les contrats en fonction d’un critère de proximité géographique. Le principe était pourtant simple: mon usine de production d’asphalte est plus proche du chantier que la tienne? Je prends le contrat. Selon M. Théberge, il suffisait d’analyser un peu les résultats des appels d’offres pour tirer l’affaire au clair.

Le cartel a fait de gros dégâts, en coupant sur la qualité ET en faisant grimper les prix. À Montréal, un contrat de 12 mois pour la fourniture des mélanges bitumineux est passé de 1,6 à 4,7 millions entre 1999 et 2000, un bond de 80 % au bénéfice de DJL, Simard Beaudry et Sintra. S’il avait travaillé à la Ville de Montréal, Gilles Théberge se serait posé des questions. «Avoir vu une chose comme ça, j’aurais sonné la cloche», a-t-il dit.

L’administration municipale avait constaté cette «brusque augmentation» mais elle l’avait attribuée aux variations du prix des matières premières, ce qui était en partie vrai. Et le contrat est passé comme une lettre à la poste grâce à la solide majorité dont bénéficiait à l’époque Union Montréal au conseil municipal.

Il s’agit d’un bien modeste exemple des carences et dysfonctions qui empêchent la Ville d’en avoir pour son argent. Quand la situation devient intenable, et hop! Vite une étude, un groupe de travail, un comité des sages qui accouchera de recommandations inédites. Des recommandations qui seront bien sûr oubliées et tablettées. À Montréal, les rapports s’empilent les uns par dessus les autres dans un lent processus de sédimentarisation de l’inaction.

Récemment, Vision Montréal s’est emparé des révélations à la commission Charbonneau pour demander que la Ville se dote de sa propre usine d’asphalte, dans l’espoir de «casser» le cartel. L’idée n’est pas mauvaise, et elle mérite d’être étudiée sérieusement avant d’être condamnée. Mais l’administration municipale devrait y penser deux fois avant de se lancer corps et âme dans de nouvelles aventures coûteuses. Tant que persisteront les lacunes dans la gouvernance exposées par le Vérificateur général, toute initiative, aussi louable soit-elle, sera vouée à l’échec.

Vigilance, reddition de comptes, imputabilité: ces mots sonnent creux à force de répétition Lorsqu’elles sont réellement mises en application, ces règles peuvent faire une différence. À elle seule, l’escouade Marteau a fait baisser le prix de l’asphalte de 27 % à Montréal en 2010. Juste en inspirant la crainte d’être pris chez les as de la collusion.

Finalement, Montréal a peut-être moins besoin d’une usine d’asphalte que d’élus et fonctionnaires intègres et rigoureux qui accompliront le travail de surveillance attendus d’eux.

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Récits - Info vacances / voyage

Visiter les Calanques de Marseille c’est comme voyager au bout du monde dans un endroit à la fois mythique et captivant. Mais comment se permettre une telle fantaisie ? Justement, une sortie dans les Calanques rentre pratiquement dans l’air du temps et peut convenir à n’importe quel voyageur. Mais pour bien marquer cette journée, autant s’assurer d’avoir fait le bon choix du circuit.

Autour des itinéraires dans les Calanques

Avant de se décider de quel circuit choisir, toujours est-il d’évoquer les itinéraires possibles pour une sortie dans les Calanques avec Bleu Evasion. Du Parc national des Calanques, on peut certainement prendre le large en direction des plus belles calanques de Marseille entre Sormiou et Cassis. Le parc national des Calanques est une destination mythique pour ceux qui rêvent d’évasion sur la grande bleue. La visite promet détente absolu et dépaysement total. Du parc national également, on passe d’une ville à une autre depuis Sugition à Morgiou en passant par Port Pin et Port Miou. Un autre itinéraire reste envisageable pour une sortie dans les Calanques. Il s’agit du circuit dans l’archipel de Frioul. Les îles de Frioul proposent de multiples activités nautiques mais aussi des randonnées terrestres à part entière. Le château d’if fait partie intégrante du voyage et convie à une découverte historique sans parler de la fameuse légende de Monte Cristo.

Le circuit dans les Calanques de Marseille

Pour mieux trancher, autant passer en revue toutes les possibilités de circuit à commencer par le circuit des Calanques. Il reste propice à une simple visite qu’à la pratique des activités nautiques. Voyager au cœur du parc national de Marseille est un honneur pour ceux qui aiment la nature et à ceux qui recherchent une échappée belle. En d’autres termes, il n’y a pas meilleur endroit pour se perdre que dans le parc national. D’ailleurs, ce ne sont pas les activités qui manquent en dehors des plaisirs nautiques. Visiter le parc national c’est comprendre l’intérêt pour la préservation de ce milieu fragile doté d’une biodiversité rare au monde. Les voyageurs peuvent passer d’une Calanque à une autre et profiter des paysages immaculés qui se succèdent au rythme du bateau. A ce propos, la location d’un bateau s’impose également lorsqu’on souhaite vivre une expérience de voyage inoubliable dans les Calanques. On peut trancher entre un bateau à moteur et un Catamaran.

Le circuit dans l’archipel de Frioul

Frioul est un vrai paradis pour les plaisanciers et les férus des sports nautiques. Il s’apparente plus à une pratique d’activités nautiques qu’à une simple découverte des îles. Faire une immersion dans l’archipel de Frioul c’est comme s’évader dans un monde sorti tout droit d’un conte de fée. Au programme : la plongée sous marin, le scooter sous marin, la baignade, la bouée tractée, le farniente et la visite des îles et en particulier du Château de l’île d’If. En bref, choisir un circuit dans les Calanques n’est pas évident, raison de plus pour personnaliser son excursion en combinant les deux circuits en un seul voyage.


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