Comment ? En imprimant de l’argent. Beaucoup d’argent : l’équivalent de 130 milliards de dollars. L’objectif est de la porter à au moins 2 %, ce qui devrait être atteint en 2016, estime la Banque du Japon. Une solution osée, mais qui semble déjà porter ses fruits.
RETOUR DE LA CROISSANCE
L’économie nippone a crû de 3,5 % au premier trimestre de 2013. Du rarement vu depuis la crise économique de 1990, qui avait mis fin au « miracle japonais » de l’après-guerre. Les consommateurs, principaux artisans de cette croissance, osent désormais délier les cordons de leur bourse. La Bourse de Tokyo, qui a perdu 80 % de sa valeur depuis 1990, a bondi de 70 % dans les six derniers mois.
Depuis plus de 20 ans, le Japon était pris dans une spirale déflationniste, phénomène rarissime qui faisait chuter les prix des biens de même que la confiance des investisseurs et des consommateurs. La croissance de la troisième économie mondiale — après les États-Unis et, depuis 2010, la Chine — était nulle.
SHINZO LE HÉROS
D’aucuns attribuent ce regain inespéré au plan de relance téméraire de 130 milliards de dollars qu’a concocté le premier ministre, Shinzo Abe. La chute — désirée — du yen a, à son tour, permis de stimuler les exportations. Et les bénéfices sont aussi politiques : entré en fonction fin décembre 2012, Abe jouit d’un taux de popularité de 70 %.
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