
Illustration © Libération
Dans une vidéo publiée par Libération, les sociologues Martin Aranguren et Stéphane Tonnelat expliquent leur travail sur les interactions entre usagers du métro aux heures de pointe. S’ils se sont concentrés sur les Français et le transport parisien, le résultat de leur recherche met en lumière des comportements que l’on peut observer au Québec comme ailleurs.
Puisque les contacts entre inconnus sont inévitables dans les moments de forte affluence, les sociologues ont filmé plus de «700 épisodes de montée et de descente des wagons» entre 8h00 et 10h00, puis entre 17h30 et 20h00, afin d’observer les réactions des Parisiens.
«Les gens ne s’habituent pas au contact physique dans le métro de Paris, même s’ils savent qu’il est inévitable», dit Martin Aranguren.
Durant cette période, il peut y avoir de deux à six personnes et demie par mètre carré (1 m2 = 10,76 pi2). Malgré tout, les chercheurs n’ont été témoins que de très peu de situations d’énervement.
«Comment se fait-il que les passagers n’acceptent pas le contact, même lorsque c’est bondé, sans pour autant s’énerver ?», s’est demandé Stéphane Tonnelat.
La réponse est simple : un système de communication non verbal s’est mis en place. À base de clignements de paupières, de haussements de sourcils et d’expressions d’embarras voire de mépris, il permet aux usagers de «réparer» le préjudice d’une bousculade, par exemple.
«La conclusion principale de ce travail est que les émotions des voyageurs rendent possible le fonctionnement du métro», explique Martin Aranguren.
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