Toujours eu envie de lire Le seigneur des anneaux, mais jamais eu le courage de s’attaquer ne serait-ce qu’à l’un des trois tomes de l’œuvre de J.R.R. Tolkien ? Besoin de terminer rapidement Le matou, d’Yves Beauchemin, pour un examen de français ? Pas de problème. Avec Spritz, quelques stations de métro (ou presque) devraient suffire pour tomber ces classiques de la littérature.
En faisant s’afficher tous les mots les uns à la suite des autres à vitesse élevée, cette application mobile permet de lire entre 250 et 1000 mots à la minute.
On peut commencer doucement mais sûrement avec 250 mots.

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Puis, une fois habitué, on augmente la cadence à 350 mots.

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Pour les Usain Bolt de la lecture, il y a aussi le mode 500 mots.

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Lire un mot à la fois, qui plus est par le biais d’une application mobile, peut avoir tendance à dégoûter de la lecture plus qu’autre chose. Mais c’est justement par ce procédé que Spritz entend faire gagner du temps à ses utilisateurs.
La lecture d’un livre est saccadée; l’œil saute d’un mot à l’autre et d’une ligne à la suivante. Selon les inventeurs de cette application, 80 % du temps de lecture est d’ailleurs perdu à trouver un point de fixation pour l’œil, de façon à donner un sens aux mots ou groupes de mots qui défilent.
Spritz a tenté d’apprivoiser ce point de fixation, qui prend la forme d’une lettre rouge, puis a placé chaque mot de manière à ce que ce point ne bouge jamais. Ainsi, la lecture se fait sans que l’œil n’ait à balayer le texte.
Puisque la vitesse de lecture moyenne est d’environ 220 mots par minute, Spritz « puissance maximale » permettrait de lire les 560 000 mots de Guerre et Paix, de Léon Tolstoï, en à peine plus de neuf heures. Pas mal, mais pas aussi bien que ce qu’offre le Centre de lecture rapide, à Montréal. « J’ai fait un test hier soir et je suis monté à 20 pages à la minute, des pages d’à peu près 250 à 350 mots », témoigne une personne ayant suivi la formation.
Quid de la compréhension du texte ? C’est là où le bât blesse, selon Michael Masson, psychologue à l’Université de Victoria, qui a étudié d’autres méthodes de lecture rapide. « La difficulté, ce n’est pas seulement la vitesse à laquelle nous voyons les mots, c’est aussi le temps que cela nous prend pour comprendre ce qu’ils veulent dire une fois que nous les connectons. »
Ceux qui préfèrent l’odeur et la texture de bons vieux bouquins mais qui peinent à les finir pourront toujours se rabattre sur l’invention d’un éditeur argentin : l’encre de ses livres s’efface progressivement une fois sortis de leur emballage plastique. L’incitation à la lecture à son paroxysme !
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