
Salomé Leclerc / 27 fois l’aurore / Audiogram (en magasin le 23 septembre)
Le deuxième album de Salomé Leclerc, 27 fois l’aurore, n’est pas celui qui va enflammer les radios populaires ou les pistes de danse. Avec l’aide de Philippe Brault, Leclerc a plutôt concocté une collection de chansons intimes, faites pour l’écoute solitaire et le voyage immobile, écouteurs sur les oreilles.
La liste de noms au générique est réduite au minimum, Leclerc et Brault se chargeant des guitares et des claviers, qui tiennent le haut du pavé dans les orchestrations. S’ajoute parfois aux deux complices un batteur ou un tromboniste, pour la couleur orchestrale et pour donner de l’ampleur quand l’émotion le demande.
Ces arrangements pleins d’une énergie contenue habillent parfaitement ces chansons aux mélodies tranquilles, qui mettent les textes en avant. De bons textes, qui plus est.
Bref, une belle plume, une belle voix, de beaux arrangements, de magnifiques ambiances. Et tant pis si ça ne fait pas lever votre cinq à sept.

Hôtel Morphée / Rêve américain / Audiogram
Philippe Brault doit avoir les oreilles qui bourdonnent au moment où j’écris ces lignes, puisque c’est aussi lui qui a réalisé Rêve américain, deuxième album d’Hôtel Morphée. Ici, par contre, on est plus dans l’abondance que dans la retenue.
Derrière la chanteuse, violoniste et parolière Laurence Nerbonne, trois garçons tout aussi polyvalents s’agitent pour créer un rock orchestral un peu électro, très mélodique et toujours intense.
Parfois incroyablement accrocheur, comme dans « Dernier jour », parfois plus grave, comme dans « Je reviendrai », Rêve américain combine et cumule avec talent les influences du groupe. Soulignons au passage la parcimonie avec laquelle Hôtel Morphée a utilisé les cordes. C’est si facile d’en abuser, surtout quand on en a à portée de la main.

Got a Girl / I Love You But I Must Drive Off This Cliff Now / Bulk Recordings
Et après deux disques un peu sombres, pourquoi ne pas passer à quelque chose de plus léger et de plus inoffensif, avec le duo Got a Girl ?
On se méfie habituellement des actrices chantantes, mais si Mary Elizabeth Winstead a su convaincre le génial réalisateur Dan the Automator de travailler avec elle, on veut bien prêter l’oreille. Surtout avec un titre comme I Love You But I Must Drive Off This Cliff Now !
Elizabeth n’a pas une voix dont on sent le besoin de discuter autour de la machine à café. Qu’à cela ne tienne, sur les musiques de Dan the Automator, inspirées de leur affection commune pour la pop française des années 1960, ça fonctionne comme un charme.
Les ambiances vont de la bande originale d’un film de James Bond à une sorte de yéyé néofuturiste. Le son est riche et la réalisation est précise. C’est léger et ça fait pop, mais ça le fait très bien.
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